"Laisse lui croire que tu n'as plus mal. Ce n'est pas vrai, mais ça lui ferait tellement plaisir. Il se fout de toi depuis le début, tu le sais, mais tu restes. Et tu encaisses, tu fais semblant de ne rien voir, et tu encaisses, et tu imploses. Tu te venges sur toi même. Tu ne connais pas les limites, ou plutôt tu les ignore. Tu pourrais essayer de t'en sortir, mais à quoi bon? C'était lui, ce ne sera pas un autre, tu le sais.
Tant de <<je t'aime>> balancés au vide , de promesses et de belles paroles en l'air...Aujourd'hui, tu pleures, là , juste devant lui. Tu ne voulais pas, non , tu devais sembler naïve! C'est trop tard. Tes larmes, intarissables, roulent sur tes joues et tombent douloureusement sur tes bras rougis par les cicatrices accumulées depuis trop longtemps. Et lui, en face de toi, se contente d'être la, de se tenir debout, à te regarder avec cet air méprisable, comme si tu n'étais qu'une parmi tant d'autres. Tu meurs d'envie de lui dire ce que tu penses, ce que tu peux ressentir,mais tu n'arrive pas a lever la tête; c'es plus fort que toi, tu voudrais rester dans ses bras et continuer à esperer que ca s'arrange, faire semblant que tout va bien. Il osa alors te demander pourquoi, avec cet air pitoyable que tu peinais à ignorer. Pourquoi? Quelle question minable! Mais il le sais très bien, pourquoi!
Mais... Tu pars, tu cours, loin, tes jambes ne t'obéissent plus. Il n'essaie même pas de te retenir, n'essquisse pas le moindre geste.Tu arrives enfin la où tu voulais, dans une forêt, votre forêt où tu fesais si bien semblant de ne pas savoir. La pluie mouille tes cheveux, trempe tes vêtements, mais dissimule tes larmes. La nuit tombe, et la lune est enfin là, ton seul réconfort. Tu t'assoies contre un arbre. Tu as froid, tu as peur, tu as mal.
Haletante, les yeux rougis d'avoir pleuré, de longues marques noires le long de tes joues et les cheveux trempés, une expression d'incompréhension totale et de souffrance sur le visage, tel serait le reflet que tu verrais si tu avais un miroir. Tu en es consciente.Tu te dégoute, tu n'es plus. Mais regarde toi! Tu es pathétique, deux doigts au fond de la gorge, attendant impatiemment ce goût amer devenu si habituel, presque agréable. Ca y est, mais ca ne fait qu'empirer les choses, alors tu recommences, encore et encore, sans relache, jusqu'à n'en plus pouvoir, jusqu'à cracher ton sang, la vie ne vaut plus la peine d'être vécue, de toutes facons. Tu t'adosses à ton arbre, essuie ta bouche d'un revers de main , te laisse tomber dans le boue et contemple ton oeuvre pittoresque.
Mais qu'est ce qui t'a pris?? La pluie s'est arrétée, tu pleures encore. Tu n'as plus aucun repères dans ce noir absolu. Tu as toujours mal, froid sommeil mais tu te sens étrangement bien, si bien en essayant de te débarasser subtilement de toi par l'intérieur, te consummant doucement. Tu t'endors, en espérant ne plus te réveiller. Tu rêves, tout va bien, mais comme si ce quelque chose ne s'acharnait pas assez sur toi, ton bonheur se désintegra doucement, laissant place au cauchemar que tu fais si souvent. Tu l'entendais rire, et crier sans relache ''je t'aime, je t'aime, je t'aime....''
Tu te reveilla en sursaut, comme à ton habitude depuis bien trop de temps. Tu frissonnais et avais faim. Oui, toi tu avais faim même si tu te savais incapable d'avaler quelque chose sans le vomir, de gré ou de force, tu avais faim comme jamais tu n'avais eu faim. Le sang, tu le sentais affluer dans ta bouche avec cet horrible arrière gout de rouille, mais il battait aussi un peu trop fort pour toi dans tes poignets et aux alentours de tes tempes. Tes bras te font mal. La seule chose que tu peux faire, c'est regarder le sang s'écouler petit a petit de ton corps sans défenses, et dégouliner des cicatrices désormais rouvertes de tes bras.
Tu n'arrives même presque plus a penser par toi même, ton subconscient prenant le relais. La seule pensée s'infligeant a toi est "Mais qu'est ce qu'on va faire de toi?, Qu'est ce qu'on peut faire de toi?". Mourir ici dans la boue t'importe peu. Tu es pitoyable, minable. Tu n'as pas envie de t'en sortir, pourtant, tu fais peur a voir. Souviens toi, avant de le rencontrer, tu étais heureuse, rayonnante, belle, et la tu es pleine de vomi,pâle, tes lèvres et tes bras ainsi que tes vêtements sont tachés de ton sang, tu es d'une maigreur horrifiante, et tes beaux yeux pleins de douceur sont a présent emplis d'un désir nouveau, Se venger et mourir. De toute manière, tu le sais, il est trop tard pour tenter quoi que ce soit, tu es trop faible.
Tu te hais tellement que tu ne veux même plus penser. Laisse le croire que tu n'as plus mal. Laisse le croire que tu n'existe pas, que tout ca n'existe pas...."
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eric , Posté le jeudi 25 mars 2010 14:13
absolument beau et triste a la fois